Les Ministres wallon et bruxellois de l’Environnement, Carlo Di Antonio et Céline Fremault sont abasourdis par la décision qui vient d’être rendue par l’Union Européenne au sujet du Glyphosate. Prolonger de 5 ans la licence de ce pesticide sans même entamer le moindre travail ou même un début de réflexion autour de la sortie définitive de ce dangereux produit est tout bonnement incompréhensible et scandaleux en terme de santé publique soulignent les deux Ministres.
Depuis Bruxelles et Namur, Céline Fremault et Carlo Di Antonio regrettent aussi très amèrement que les préoccupations environnementales et de santé publique portés intensément et depuis des mois par de nombreux citoyens aux quatre coins de l’Europe soient balayés d’un revers de la main.
Pour Céline Fremault : « Malgré des mois de débats qui ont mis en lumière des éléments scientifiques inquiétants, l’Union Européenne vient de faire la triste démonstration, dans ce dossier emblématique, qu’elle ne tient compte ni de l’opinion de ses citoyens ni de leur santé, c’est interpellant !»
Pour Carlo Di Antonio : «C’est une triste décision de l’Europe. L’application élémentaire du principe de précaution s’est heurtée à la force de l’industrie phyto. La Belgique a voté contre le renouvellement mais 18 pays ont décidé autrement. J’espère que le fédéral interdira la commercialisation en Belgique. »
Pour rappel, le glyphosate est la substance active du pesticide bien connu RoundUp de Monsanto. Un produit classifié comme cancérigène probable par l’Agence internationale de recherche sur le cancer de l’OMS que les professionnels et les particuliers utilisent sans toujours utiliser les protections ad hoc et parfois en surdose. Il représente pourtant un réel risque pour la santé humaine et pour l’environnement.Sur proposition de la Ministre de l’Environnement Céline Fremault, le Gouvernement bruxellois a validé le 14 avril 2016 l’interdiction de l’utilisation de pesticides contenant du glyphosate à Bruxelles. Quant au Ministre Carlo Di Antonio, c’est le 30 mars 2017 que l’interdiction a été validée par le gouvernement wallon.