Il n’y a pas de programme spécifique centré sur la surveillance des maladies et des espèces invasives dans le cadre du réchauffement climatique sur la Région bruxelloise. En fonction de la maladie ou de l’espèce invasive concernée, il y a toutefois des initiatives qui permettent de disposer d’informations sur leur évolution.
L’impact potentiel des maladies que vous avez énumérées sur la santé publique et leur surveillance active chez les animaux agricoles et domestiques est une compétence fédérale. A cet effet, il y a des arrangements entre l’état fédéral et les trois régions au sein du groupe de travail fédéral ‘wildlife’ qui est coordonné par l’AFSCA. Ce groupe de travail est suivi activement par Bruxelles Environnement.
Dans le cadre de la directive européenne sur la surveillance des zoonoses et des agents zoonotiques (17/11/2003), il y a une obligation légale de réaliser un suivi pour un certain nombre de zoonoses, comme la rage et la grippe aviaire. Il s’agit ici notamment de la surveillance passive des animaux sauvages. Ces aspects sont suivis par Bruxelles Environnement.
Il existe enfin un programme de surveillance pour les moustiques, les tiques et les ceratopogonidae, coordonné par l’AFSCA et effectué par l’Institut de Médecine Tropicale. Bruxelles Environnement cofinance ce projet. Un programme national de surveillance est en préparation pour la période après 2016.
Pour ce qui concerne les espèces exotiques invasives (Invasive Alien Species – IAS) la surveillance est effectuée au moyen de deux méthodes. Tout d’abord, en exécution de l’article 15 de l’Ordonnance du 1 mars 2012 relative à la conservation de la nature, la faune et la flore bruxelloise est entre autre surveillée par des projets d’atlas, qui font un bilan de la faune et de la flore présente tous les +/- 15 ans. Ceci permet de suivre à travers le temps la propagation éventuelle des espèces invasives. Ensuite, il existe le système « Early Warning - Rapid Response (EWRR) » par waarnemingen.be / observations.be, où des volontaires peuvent introduire leurs observations de terrain. Dès qu’une nouvelle espèce exotique est introduite et validée par la Région de Bruxelles Capitale, le Département de la Biodiversité de Bruxelles Environnement est automatiquement averti.
Depuis 2009, le Département Forêt de BE mène également un examen sur la situation sanitaire des chênes et des hêtres au Forêt de Soignes. Ceci ce fait par un suivi annuel de parcelles témoins au moyen d’un protocole établi par et en collaboration avec l’UCL. La défoliation des chênes et des hêtres est suivie de près. Cette défoliation varie un peu selon les années et dès lors des conclusions ne peuvent pas encore être tirées sur base de cet examen.
Depuis 2010, le Département Forêt de BE collabore avec l’Observatoire Wallon de la Santé des Forêts. Dans ce cadre, 2 gardes forestiers ont été intégrés dans le réseau des observateurs. Ils sont régulièrement informés de l’évolution des maladies liés aux arbres forestiers ainsi que d’éventuels nouveaux pathogènes (champignons, insectes…).
En ce qui concerne les tendances sur l’évolution des espèces invasives et des maladies dont vous faites références, il n’y a pas de programme structuré de surveillance. Ainsi, il n’est à l’heure actuelle pas possible de montrer des tendances globales d’évolution.
Des observations des processionnaires du chêne par exemple sont beaucoup trop limitées dans la Région de Bruxelles-Capitale afin de pouvoir se prononcer quant aux tendances. Des différentes années récentes il ne nous est connu aucune observation.
Autre exemple sur la maladie de Lyme, BE a porté l’attention sur le danger des tiques contagieuses lors de promenades dans nos bois et réserves naturelles. Bien que il semble y avoir une augmentation de tiques au Forêt de Soignes, il n’existe pas de recensements, ni de données concernant la population de tiques dans nos forêts et réserves naturelles. Les données dont dispose l’Institut Scientifique de Santé Publique ne sont pas représentatives pour la Région de Bruxelles-Capitale. En outre, il semble qu’il existe aussi une certaine polémique concernant le diagnostic de la maladie de Lyme.
