Lancé le 1er novembre dernier, le nouveau seuil 0 a déjà été activé deux fois pour signaler le dépassement des concentrations de PM10 de 50 microgrammes par m³ d’air. La situation bruxelloise actuelle n’est en aucun cas comparable à celle de Paris qui a connu dernièrement des pics de pollution dépassant les 70 microgrammes par m³ d’air. Située à plus de 300 km l’une de l’autre, Paris et Bruxelles n’ont pas présenté les mêmes niveaux en matière de pollution de l’air. Initié par la Ministre de l’Environnement, Céline Fremault, le nouveau seuil 0 est destiné à la sensibilisation et à la prévention des Bruxellois pour préserver leur santé et leur environnement. Les seuils 1, 2 et 3, qui restent identiques à ce qui se faisait déjà dans le passé, sont destinés aux interventions tels que diminution de vitesse, circulation alternée et interdiction totale de circulation.
En hiver, les pics de pollution sont le résultat de l’accumulation de polluants provenant des gaz d’échappement des voitures et des émissions dues au chauffage des bâtiments. Ils apparaissent lors de conditions météorologiques spécifiques : vent faible et, surtout, phénomène d’inversion thermique qui piègent les polluants au sol comme s’ils étaient «sous cloche».
Contrairement aux pics d’ozone, des mesures d’urgence permettent d’avoir un effet direct sur les concentrations dans le cas d’un pic hivernal. C’est pourquoi la Région a élaboré un plan d’urgence en cas de pic de pollution hivernal. Ces mesures concernent principalement la réduction des émissions du trafic automobile par la limitation de la vitesse, voire même des restrictions de circulation.
La Région bruxelloise a souhaité cette année réorganiser les alertes autour des pics de pollution. Suite aux analyses pratiquées lors de l’hiver 2014-2015, elle a constaté que le dispositif d’alerte qui était mis en place en matière de qualité de l’air n’était pas suffisamment orienté vers la sensibilisation et la prévention des Bruxellois. Depuis le 1er novembre 2016, un nouveau dispositif est rentré en vigueur et instaure un nouveau seuil dit d’information. Pour préserver leur santé et leur environnement, les Bruxellois sont dorénavant prévenus dès que la limite de particules fines dans l’air fixée par l’Union européenne sera franchie c’est-à-dire 50 microgrammes par mètre cube.
Ce nouveau seuil dit d’information vient compléter les seuils existants dans l’arrêté « Pics de pollution ». Ces mesures sont décidées et appliquées dans les 48 heures qui précèdent le pic pour diminuer la concentration des polluants dans l’air et éviter le pic. Elles se déclinent en 1 niveau d’information et 3 niveaux d’intervention distincts en fonction de la durée et de l’intensité du pic à éviter (Toute l’information sur les 4 seuils via www.qualitedelair.brussels ). Les personnes les plus sensibles comme les personnes âgées, celles souffrant d’asthme et les enfants seront donc informées plus vite et préserveront ainsi leur santé. C’est également une manière de sensibiliser l’ensemble des Bruxellois à la qualité de l’air et de les inviter à adopter un comportement qui génère moins d’émission de polluants atmosphériques.
« L’avantage de ce nouveau seuil est de permettre aux Bruxellois d’avoir une vue claire sur chaque dépassement et d’agir pour raccourcir la durée des épisodes ‘polluants’. En agissant tous et rapidement, on ne subit plus la pollution mais on lutte contre elle et contre ses effets dangereux sur la santé. » explique la Ministre de l’Environnement, Céline Fremault.
Depuis le 1er novembre dernier, ce nouveau seuil « 0 » ou seuil d’information peut être déclenché durant toute l’année dès l’observation du dépassement des concentrations, pour le PM10 uniquement, de 50 microgrammes par mètre cube, et pour autant que les modèles de prévision météorologique ne prévoient pas d’amélioration significative de la situation dans les prochaines 24 à 48 heures (par exemple pas de vent ou de pluie pour dissiper les polluants).
Dans le cas du dépassement dudit seuil, une communication spécifique sera organisée auprès du grand public. Différents canaux de communication seront mobilisés tels qu’alertes SMS et emails du site internet www.qualitedelair.brussels, communiqués de presse, supports d’information de la Région, Facebook et Twitter. L’information portera sur la nature de la pollution, sur l’impact de cette pollution sur la santé et sur une sensibilisation du grand public pour l’inviter à adopter un comportement qui génère moins d’émissions de polluants atmosphériques, notamment en optant pour un autre mode de transport que la voiture individuelle. De même, les mesures structurelles de la Région pour améliorer la qualité de l’air seront rappelées.
« Par ailleurs, le nouveau seuil 0 ne dédouane pas la Région bruxelloise d’agir de manière structurelle sur la question de la pollution. Sur ce terrain-là, des mesures sont également prises grâce à l’adoption du plan Air Climat Energie et à la future mise en place de la zone de basses émissions qui filtrera dès 2018 les véhicules les plus polluants. Par ailleurs, nous allons procéder à une révision globale de l’arrêté ‘pics de pollution’ et ce parallèlement au travail sur la fiscalité environnementale automobile. » ajoute Céline Fremault.
Information : www.qualitedelair.brussels