Nouveauté à Bruxelles : la Région lance ce lundi un projet pilote de « prime retour » pour les canettes. A l’initiative de Céline Fremault et Fadila Laanan, respectivement Ministre de l’Environnement et Secrétaire d’État à la Propreté publique, et en partenariat avec Fost Plus, l’ULB, l’UCL et la Ville de Bruxelles, la Région va faire la chasse aux canettes non recyclées. Trois espaces publics seront équipés de machines où pour chaque canette rapportée, on reçoit une prime de retour de 5 centimes d’euros à valoir sous forme d’un bon d’achat dans des commerces partenaires.
A l’heure actuelle, trop de canettes sont jetées dans l’espace public, ce qui causent des problèmes de propreté publique. Une problématique que souhaitent enrayer la Ministre de l’Environnement Céline Fremault et la Secrétaire d’État à la Propreté publique Fadila Laanan.
« 2018 a été une année riche en matière de politique pro-recyclage. Nous avons renouvelé l’accord de coopération interrégional pour les emballages et l’agrément de Fost Plus avec un leitmotiv : pousser au maximum les performances de tri et de recyclage. J’ai pu me rendre compte que le système belge fonctionnait très bien pour capter les canettes et autres PMC des ménages, mais que le tri était encore fort insuffisant dans l’espace public. En partenariat avec Fost Plus, nous mettons en place des projets pour développer le tri « out of home ». Le projet de prime de retour qui démarre aujourd’hui en fait partie. J’espère que les Bruxellois, étudiants, navetteurs et touristes adopteront le réflexe de ramener aux machines leurs canettes. Pendant six mois, cela leur rapportera en plus de l’argent ! », explique Céline Fremault.
« Aujourd’hui, nous considérons les déchets comme quelque chose dont nous devons nous débarrasser le plus rapidement possible. S’il n’y a pas une corbeille à proximité, les gens ont tendance à les jeter par terre. La clé pour changer ces comportements reste selon moi l’éducation. Cela peut se faire par la sensibilisation, les amendes ou encore les incitants comportementaux. C’est cette piste que nous étudions avec ce projet pilote. Cette machine devrait contribuer à ce que les gens considèrent leurs déchets non plus comme des choses à jeter mais comme des ressources», commente Fadila Laanan, Secrétaire d’État à la Propreté publique.
Trois sites équipés
A partir de ce 8 avril, trois machines « prime retour » seront installées :
- sur le campus du Solbosch, devant les cantines universitaires avenue Paul Héger à Ixelles ;
- sur le site Alma de l’UCL, à Woluwe-Saint-Lambert ;
- et sur la place de la Monnaie à Bruxelles-Ville.
« Ce premier lieu pour placer une machine prime retour sur la Ville de Bruxelles n’a pas été choisi au hasard. La place de la Monnaie est une place emblématique de la Capitale. C’est aussi l’endroit idéal pour l’étude de propreté que Bruxelles et Bruxelles-Propreté mèneront dans le cadre de ce projet. A quatre reprises, les ordures collectées dans les alentours seront analysées. Cette analyse et l’expérience du personnel Propreté de la Ville de Bruxelles qui assurera la maintenance et vidangera la machine nous permettront d’évaluer l’impact de l’installation. Un deuxième emplacement, hors du Pentagone, devrait d’ailleurs prochainement être désigné. Car pour Bruxelles, c’est aussi bien l’environnement que la question de la propreté publique qui sont au cœur de ce projet », souligne pour sa part l’Echevine de la Propreté et des Espaces verts de la Ville de Bruxelles, Zoubida Jellab.
Le fonctionnement est simple : il suffit d’introduire une ou plusieurs canettes dans la machine et, en retour, on reçoit un bon d’achat de la valeur correspondant au nombre de canettes rapportées (1 canettes = 5 centimes d’Euro). Les bons sont à faire valoir auprès de magasins Good Food et d’établissements Horeca. La liste des commerces participants se trouvera à terme sur www.primeretour.brussels.
Chaque machine peut contenir jusque 4500 canettes. Le système devrait être testé durant six mois au moins, durant lesquels des mesures du flux et de propreté seront menés pour évaluer son impact sur le terrain. Ce test visera à vérifier si une telle méthode peut diminuer la présence de canettes par terre dans l’espace publique, grâce à meilleure captation des canettes consommées « on the go ».